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Christian Méndez Lacárcel: “The performance of the national team is being unbeatable”
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Beach Soccer
Christian Méndez Lacárcel: “The performance of the national team is being unbeatable”
31.03.2021

Devant lui, il a le grand défi de se qualifier pour la Coupe du monde 2021 en Russie et de la gagner. Ce ne serait pas une première pour lui car, en marquant l’histoire, il l’a déjà fait avec l’équipe féminine en 2019. Ce Murcien est déterminé à aller au sommet et a la discipline pour y parvenir !

Ta carrière a commencé en football à 11, où tu as même joué en première division suisse. Comment résumerais-tu ton expérience ?

Je joue au football depuis l’âge de 8 ans. J’ai commencé au club Nueva Vanguardia d’Alcantarilla, ma ville natale. À 15 ans, j’ai intégré le centre de formation de l’Atlético de Madrid puis le Real Valladolid, Lorca et Carthagène, jusqu’à ce que j’aie l’opportunité de signer pour un club de première division suisse, le Servette Football Club Genève.

Le club a fini par être relégué pour des raisons économiques. J’ai donc décidé de revenir à Murcie pour jouer en troisième et en deuxième division B. En parallèle, je suis devenu policier municipal pour avoir une certaine stabilité. J’ai toujours été précoce pour concilier football et travail !

christian mendez

Avec toute cette activité, comment et quand le beach soccer est-il entré dans ta vie ?

J’ai commencé à jouer au beach soccer grâce à l’insistance du directeur sportif et du président de la Fédération de football de la Région de Murcie. Je le voyais comme des vacances entre amis, jusqu’en 2011 quand ils m’ont demandé d’aller à Roses pour une compétition et Joaquín Alonso, qui était le sélectionneur national, m’a recruté en équipe nationale.

Au début, je croyais à une blague téléphonique, mais ce n’en était pas une ! Alors, j’ai commencé à apprendre, à regarder des vidéos, à m’entraîner… J’ai concilié ça pendant des années avec le football à 11, jusqu’à ce que je décide de me consacrer exclusivement au beach soccer.

Mais un gardien de beach soccer est très différent d’un gardien de football à 11…

C’est très différent ! En beach soccer, le gardien est essentiel car, en plus d’arrêter, de bloquer et de dévier le ballon, il lance souvent les attaques et contre-attaques avec le ballon au pied. Le poste a évolué et le gardien a un rôle de plus en plus déterminant dans l’attaque. Il devient plus important et, le gardien doit répondre à de nombreuses exigences, y compris psychologiques, savoir quand presser, quand attaquer, ne pas s’effondrer après une erreur, etc.

Autre différence : le terrain. En beach soccer, la surface est irrégulière, le rebond du ballon est imprévisible et le gardien participe davantage. À l’inverse, en football à 11, un gardien peut passer 4 minutes sans intervenir et ses actions sont plus rares.

christian mendez

 

Avant de succéder à Joaquín Alonso, tu as dirigé l’équipe nationale féminine et les U21 féminines. Qu’as-tu appris de cette expérience professionnelle ?

J’ai énormément appris ! Je n’avais jamais travaillé avec une équipe féminine, même pas comme entraîneur, donc quand on m’a proposé ça en 2018, la première chose que j’ai faite a été de me renseigner sur les joueuses, d’étudier leurs clubs, leurs postes, de regarder leurs matchs, de les suivre et surtout, de leur demander de m’aider et de me guider pendant que je me formais pour devenir entraîneur professionnel.

"Je voulais que les joueuses croient au projet et qu’elles se sentent écoutées, c’était la clé du succès. Pour moi, la dimension psychologique et émotionnelle est primordiale, si elle est bien travaillée, on donne 200 % sur le terrain."

Tu as dû bien y travailler, parce qu’en 2019 l’équipe féminine a remporté les Arena Games, écrivant l’histoire du beach soccer espagnol. Comment te souviens-tu de ce moment ?

Se qualifier pour les World Arena Games était déjà un défi ! Nous sommes entrés in extremis parce qu’on avait perdu les deux premiers matchs du tournoi qualificatif européen qui se jouait ici au Futbol Salou en mai 2019.

"Mais j’ai toujours dit aux filles qu’aucune autre sélection ne travaillait aussi dur qu’elles et qu’elles devaient croire en elles."

christian mendez

Au final, on a décroché la qualification pour la Coupe du monde. Nous n’étions pas les favorites avec des pays comme la Russie, le Brésil ou le Royaume-Uni, mais nous avions déjà l’expérience de gérer des matchs où nous commencions en perdant. En fait, nous avons commencé tous les matchs de Coupe du monde en étant menées, mais les joueuses savaient déjà que si elles restaient calmes, concentrées et qu’elles croyaient en elles, elles pouvaient renverser la situation.

"La finale a été incroyable, l’expérience la plus satisfaisante que j’ai vécue en beach soccer, à part mes débuts ! Maintenant, mon objectif est de le refaire avec les garçons."

Encore un exemple de l’importance de la psychologie dans le sport !

Le facteur émotionnel et psychologique est fondamental. Pour moi, c’est la clé. Ce n’est pas la même chose de savoir qu’un joueur a un problème chez lui, qu’il ne dort pas bien, qu’il s’occupe de sa mère malade ou qu’il a un autre travail et des enfants à charge, que de coacher un joueur qui n’a aucune préoccupation et ne fait que du beach soccer.

Connaître ce qui se passe pour eux en dehors me donne des informations sur ceux à qui je peux en demander plus et ceux qui ont besoin de plus de motivation.

La clé du succès des équipes U21 filles et garçons, champions d’Europe à deux reprises, c’est qu’ils ont cru en eux.

Après ce succès avec les féminines, imaginais-tu pouvoir succéder à Joaquín Alonso, qui est une véritable institution du beach soccer en Espagne ?

Pas vraiment ! Joaquín Alonso avait un long parcours, beaucoup de victoires et avait formé de nombreux joueurs. J’étais avec les U21 féminines à l’aider sur ce dont il avait besoin et je ne m’y attendais pas. Néanmoins, j’étudiais et j’apprenais, donc une fois l’opportunité donnée, je vais tout faire pour ne pas la gâcher.

Quel est le principal défi de l’équipe nationale masculine d’Espagne aujourd’hui ?

Le premier défi de l’équipe masculine est de se qualifier pour la Coupe du monde. En 2020, nous n’avons pas pu nous rassembler ni disputer de compétitions nationales, donc nous avons réalisé un suivi annuel des joueurs en analysant les minutes jouées, les types de blessures, les incidents, en étudiant leurs matchs, etc.

Sur cette base, 20 joueurs ont été convoqués pour le premier rassemblement de préparation générale. Dans ce deuxième rassemblement, ils sont 14 et l’idée pour le troisième est de réunir les 12 qui devraient disputer les qualifications.

Et après une année d’inactivité due à la pandémie, comment trouves-tu l’état de l’équipe ?

Je les ai trouvés vraiment très bien. Nous travaillons avec de vrais professionnels, même si le beach soccer n’est pas reconnu ni bien rémunéré. Les joueurs savent combien il est difficile d’être là. De plus, ils me connaissent, nous avons été coéquipiers et ils connaissent mon niveau d’exigence.

Avant les rassemblements, nous leur envoyons un plan de travail sur 15 jours pour qu’ils se préparent physiquement et mentalement. Chaque jour, je fais un suivi individuel, je leur donne des retours et je les oriente vers le préparateur physique ou le kiné si besoin.

"Comme nous ne pouvons pas travailler ensemble toute l’année, mon idée est de les suivre comme si nous étions un club. Et je dois dire que leurs performances sont excellentes."

christian mendez

En plus d’être sélectionneur, tu es policier municipal. Tu arrives à concilier les deux métiers ?

Pour l’instant, je fais les deux, avec beaucoup de travail et peu de sommeil. Ma passion, c’est le beach soccer, et ma profession, c’est policier municipal. Mais c’est bien ce métier de policier qui me donne la stabilité pour être là où je suis.

C’est la quatrième fois que le beach soccer t’amène au Mediterranean Sport Village. Que penses-tu du séjour et des installations ?

Les installations sont irréprochables. Nous avons deux terrains avec un sable de qualité, un vestiaire, une salle de fitness et nous sommes à 10 minutes à pied du Resort. En plus, le personnel est très sympathique et nous met à l’aise en permanence.

Tout est pris en charge, les drapeaux, les lignes, la machine qui passe sur le sable deux fois par jour… Et au Resort, on est au calme et en plein air. La nourriture est très bonne, le personnel est sympa et l’emplacement est parfait. Nous nous sentons vraiment bien, en fait c’est la quatrième fois que nous revenons en un peu plus d’un an !

Merci beaucoup et plein de succès Christian. Pour encore beaucoup de stages au Mediterranean Sports Hub !